Des agriculteurs en aident d’autres au Zimbabwe

Au Zimbabwe, des agriculteurs formés partagent des techniques pour s’adapter au changement climatique avec d’autres

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An elderly woman stands beside a wooden fence in a rural setting, wearing a patterned top and a head covering, with trees in the background.

Tshwaliteng Dube et Christopher Magwala sont des amis de longue date. Leurs exploitations agricoles dans le district de Gwanda, au Zimbabwe, sont voisines et leurs enfants sont même mariés, ce qui fait d’eux des beaux-parents. Ils vivent et cultivent l’un à côté de l’autre depuis toujours.

Ils sont également les principaux agriculteurs d’un projet appelé : Solutions communautaires fondées sur la nature pour s’adapter au changement climatique au Zimbabwe (LINCZ), un projet pluriannuel du MCC financé par Global Affairs Canada.

Dans leurs propres exploitations, Tshwaliteng et Christopher mettent en œuvre des techniques d’agriculture de conservation qu’ils ont apprises grâce au partenaire du MCC, Frères en Christ, Services de compassion et de développement (BIC-CDS).

Ils enseignent également ces techniques à d’autres agriculteurs de la communauté environnante dans l’espoir qu’ils pourront les aider à renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique et de la sécheresse.

« Nous servons de passerelles », explique Christopher. « Nous aidons d’autres agriculteurs à pratiquer l’agriculture de conservation également. »

Le district rural de Gwanda, situé dans la province de Matabeleland-Sud, se trouve dans une région caractérisée par de faibles précipitations et sujette aux sécheresses.

Ces dernières années, les précipitations sont devenues encore plus imprévisibles et les agriculteurs ont du mal à savoir quand ensemencer. Les rendements ont diminué et de nombreuses familles d’agriculteurs de la région doivent acheter davantage de nourriture, ce qui pèse lourdement sur des ressources déjà limitées.

En période de grave sécheresse, comme en 2023 et 2024, les familles doivent donner la priorité à l’eau et à la nourriture; les animaux traditionnellement employés pour labourer la terre avant les semailles en pâtissent. De nombreux animaux sont morts ou n’ont pas la force de tirer les outils agricoles.

Il est devenu évident que les agriculteurs comme Tshwaliteng et Christopher doivent changer leur façon de cultiver la terre.
Ils ne peuvent plus compter sur les bœufs pour tirer une charrue, et exploiter au maximum chaque goutte des rares pluies qui tombent est devenu primordial. Il ne faut rien gaspiller.

C’est là qu’intervient l’agriculture de conservation ou, comme l’appellent les agriculteurs, l’AC. Cette méthode agricole vise à tirer le meilleur parti de ressources limitées en préservant la qualité du sol, en réduisant l’érosion et en maximisant l’efficacité de l’eau disponible. Voici les trois principes clés : perturber le sol le moins possible, couvrir le sol d’un paillis et pratiquer soit la rotation des cultures dans différents champs, soit la culture intercalaire dans un même champ.

Tshwaliteng connaissait déjà certains principes de l’agriculture de conservation, mais la formation qu’elle et Christophe ont reçue dans le cadre du BIC-CDS leur a permis d’acquérir de nouvelles techniques.

L’une d’entre elles consiste à creuser des fosses d’infiltration. Ces fosses ou tranchées captent l’eau lorsqu’il pleut. L’eau s’infiltre ensuite horizontalement dans le sol et fournit de l’humidité aux plantes situées à proximité.
 

« Nous servons de passerelles. Nous aidons d’autres agriculteurs à pratiquer l’agriculture de conservation également. »

Christopher Magwala

Le district rural de Gwanda, situé dans la province de Matabeleland-Sud, se trouve dans une région caractérisée par de faibles précipitations et sujette aux sécheresses.

Ces dernières années, les précipitations sont devenues encore plus imprévisibles et les agriculteurs ont du mal à savoir quand ensemencer. Les rendements ont diminué et de nombreuses familles d’agriculteurs de la région doivent acheter davantage de nourriture, ce qui pèse lourdement sur des ressources déjà limitées.

En période de grave sécheresse, comme en 2023 et 2024, les familles doivent donner la priorité à l’eau et à la nourriture; les animaux traditionnellement employés pour labourer la terre avant les semailles en pâtissent. De nombreux animaux sont morts ou n’ont pas la force de tirer les outils agricoles.

Il est devenu évident que les agriculteurs comme Tshwaliteng et Christopher doivent changer leur façon de cultiver la terre.

Ils ne peuvent plus compter sur les bœufs pour tirer une charrue, et exploiter au maximum chaque goutte des rares pluies qui tombent est devenu primordial. Il ne faut rien gaspiller.

C’est là qu’intervient l’agriculture de conservation ou, comme l’appellent les agriculteurs, l’AC. Cette méthode agricole vise à tirer le meilleur parti de ressources limitées en préservant la qualité du sol, en réduisant l’érosion et en maximisant l’efficacité de l’eau disponible. Voici les trois principes clés : perturber le sol le moins possible, couvrir le sol d’un paillis et pratiquer soit la rotation des cultures dans différents champs, soit la culture intercalaire dans un même champ.

Tshwaliteng connaissait déjà certains principes de l’agriculture de conservation, mais la formation qu’elle et Christophe ont reçue dans le cadre du BIC-CDS leur a permis d’acquérir de nouvelles techniques.
L’une d’entre elles consiste à creuser des fosses d’infiltration. Ces fosses ou tranchées captent l’eau lorsqu’il pleut. L’eau s’infiltre ensuite horizontalement dans le sol et fournit de l’humidité aux plantes situées à proximité.
 

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 The photograph shows a shallow trench in sandy soil, with some scattered debris and small green plants nearby.
Infiltration pits like this one collect and hold rainwater, which then seeps out sideways to nourish nearby plants. (MCC photo/Annalee Giesbrecht)

Une autre technique clé consiste à utiliser des bassins de plantation. Les semences sont plantées dans de petites dépressions régulièrement réparties dans le champ. Ces dépressions, comme les puits d’infiltration, captent l’eau lorsqu’il pleut et la concentrent près des semis, ce qui favorise leur croissance.

« S’il y a de la pluie, peu importe la quantité, l’AC permet d’obtenir des résultats », explique Tshwaliteng.

Pour Tshwaliteng et Christopher, apprendre à cultiver des plantes tout en réduisant considérablement le labourage a été particulièrement utile, car ils n’ont plus besoin d’un animal pour tirer une charrue.

Toutefois, le meilleur aspect de l’agriculture de conservation, selon Tshwaliteng et Christopher, c’est qu’elle donne de meilleurs résultats.
Pour ceux qui suivent toutes les techniques de l’agriculture de conservation, explique Tshwaliteng, on voit la différence.

Dans le cas du maïs, par exemple, la taille d’un épi cultivé selon l’agriculture de conservation est visiblement plus grande que celle d’un épi cultivé selon les techniques traditionnelles, affirme-t-elle.

Pourtant, si les techniques d’agriculture de conservation aident les cultures à prospérer dans des conditions difficiles et permettent aux agriculteurs de maximiser de petites quantités d’eau, elles nécessitent toujours au moins un peu d’eau.

Le Zimbabwe a toujours subi les sécheresses, mais en 2023 et 2024, la majeure partie de l’Afrique subsaharienne, y compris le Zimbabwe, a été frappée par une grave sécheresse. Celle-ci a entraîné une perte généralisée de récolte et l’épuisement des sources d’eau telles que les rivières et les ruisseaux.

« C’en est tout simplement trop », déclare Gugulethu Nyathi, responsable de projet pour le BIC-CDS. « Les agriculteurs ne récoltent rien, même pas les petites céréales, et le bétail meurt à un rythme effréné. »

Face à des conditions extrêmement difficiles, le personnel du BIC-CDS et les agriculteurs comme Tshwaliteng et Christopher font ce qu’ils peuvent.

Bien que les conditions de culture soient loin d’être idéales, ils peuvent encore organiser des formations pour d’autres agriculteurs et expérimenter différentes manières de disposer leurs propres cultures et de mettre en œuvre ces techniques.

L’introduction de nouvelles pratiques s’est même avérée bénéfique. Au début, explique Tshwaliteng, encourager les autres à essayer les nouvelles techniques était un vrai défi.

Aujourd’hui, avec les coûts élevés du changement climatique et de la sécheresse, ils sont plus motivés.

Et dans les champs de Tshwaliteng, Christopher et d’autres, ils sont témoins de ce que l’agriculture de conservation peut apporter.

« Il fut un temps où il ne pleuvait que trois fois », explique Tshwaliteng. « Ceux qui ont pratiqué l’agriculture de conservation ont obtenu quelque chose. Ceux qui ne la pratiquaient pas n’ont jamais rien obtenu. »
 

Annalee Giesbrecht is advocacy engagement animator and coordinator for the Peace & Justice Office of MCC Canada.

Top photo: As a lead farmer, Tshwaliteng Dube is able to share the techniques she has learned from MCC partner Brethren in Christ Compassionate and Development Services to help other women who farm and are grappling with the impact of climate change. (MCC photo/Annalee Giesbrecht)

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