Je m’appelle Asim*
Un travailleur social d’un partenaire du MCC en Égypte parle de son travail auprès des réfugiés.
*Editor's note: pseudonyms used for security reasons.
*Note de la rédaction : pour des raisons de sécurité, nous utilisons des pseudonymes.
En tant que travailleur psychosocial pour les services aux réfugiés de St Andrew’s au Caire, en Égypte, au fonds, j’accompagne les clients sur le plan social, médical et psychologique.
Tous les jours, je rencontre et j’évalue des clients et j’effectue le suivi par téléphone. Même lorsque les clients habitent très loin, je les appelle pour savoir ce qui se passe et leur poser des questions sur leur situation. Je travaille également auprès de jeunes enfants. Je me rends à l’école communautaire pour voir tous les enfants qui ont des problèmes relationnels avec les autres enfants. Je m’assois avec eux, je crée des activités pour eux et je les aide à mieux communiquer avec leurs camarades de classe.
Je suis issu d’une génération de réfugiés. Mon grand-père a fui le Soudan où il était persécuté en raison de sa religion, et nous nous sommes installés au Darfour en 2003.
La guerre a éclaté au Darfour, alors nous étions contraints de partir pour Khartoum, et la guerre a éclaté à Khartoum, et j’ai dû amener ma famille ici, en Égypte.
Cette vie de réfugié est donc toute ma vie. C’est ma raison de vivre. C’est littéralement ce qui m’importe le plus, aider ces gens et les voir heureux, rire, sourire et vous remercier. Il n’y a pas de meilleure satisfaction dans la vie que celle-là. Tous les jours, je vois les personnes les plus vulnérables pleurer : lors des entretiens, des projections, de la cérémonie du café, partout je les vois pleurer.
Si je peux contribuer au sourire qui se dessine sur leur visage après ce moment-là, c’est tout ce dont j’ai besoin dans la vie. Rien de plus, rien de moins. Ces sourires, c’est ce qui me nourrit.
J’ai eu le bonheur de créer deux nouveaux programmes dans notre communauté. Le premier est un programme de cinéma pour les enfants de 5 à 18 ans. Nous partageons des vidéos de films à l’aide d’un projecteur. Nous fournissons le transport, le maïs éclaté et les rafraîchissements.
Après le film, nous tenions une séance de sensibilisation sociale ou psychologique, puis une séance de jeux et d’activités. Au cours de ces séances, nous demandons aux enfants ce qui se passe dans leur vie, s’ils parlent à leurs parents et s’ils échangent avec eux.
De nos jours, la plupart des enfants réfugiés n’ont personne à la maison qui s’intéresse à eux de cette façon.
Les parents travaillent dans les usines 12 heures par jour. Ils rentrent fatigués et ont du mal à bien suivre leurs enfants. Ils ne leur demandent pas : qu’est-ce que tu fais à l’école? Comment profites-tu de la vie?
Le fait d’avoir quelqu’un qui le fait à leur place est donc très important pour leur estime de soi.
Lors de ces journées cinéma, nous expliquons aux enfants que nous sommes là pour eux aujourd’hui, que toute l’organisation communautaire est venue à eux pour leur montrer qu’ils sont formidables et que leur vie a un sens.
L’autre programme que j’ai lancé est un club de lecture. Nous recueillons des livres auprès de la communauté. Je pense que nous avons maintenant plus de 180 livres. Pourquoi est-ce que j’insiste sur le fait que les livres doivent provenir de personnes de la communauté? Parce que leur contribution donne un sens à leur vie.
Nous leur confions les livres pour une durée de 14 jours. Sept jours plus tard, nous les appelons pour leur demander ce qu’ils pensent du livre.
Nous organisons également des séances de club de lecture auxquelles tout le monde peut participer. Nous discutons de ce qu’ils ont retiré du livre, de ce qui a été difficile, des points sur lesquels ils étaient d’accord ou pas.
Nous organisons également des séances de cérémonie du café pour un groupe de femmes, souvent des femmes seules. Ce sont généralement les plus vulnérables.
Nous organisons d’abord des séances de sensibilisation et de planification du soutien psychologique. Nous discutons et partageons nos problèmes communs, ainsi que les solutions qui fonctionnent pour nous, puisque nous sommes tous confrontés à des traumatismes communs. Peut-être que cela inspire d’autres personnes à mieux gérer leur situation.
Help and welcome for refugees in a new land
You can help meet immediate needs, provide opportunity and support efforts for peace and justice