Le MCC règle un litige par conciliation avec la Commission des relations du travail du Québec

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5 février 2025

En août 2023, le Comité central mennonite (MCC) a mis fin à l’emploi de M. John Clarke et de Mme Anicka Fast qui occupaient le poste de représentants du MCC au Burkina Faso, suite à leur refus de retourner sur le continent africain depuis les Pays-Bas. Dans un contexte d’instabilité politique au Burkina Faso et de stress accru pour le personnel, le MCC a cherché à installer M. Clarke, Mme Fast et leur famille dans un autre pays d’Afrique.

Lorsqu’il apparut clairement que M. Clarke et Mme Fast ne souhaitaient poursuivre leur service qu’à partir des Pays-Bas, le MCC a proposé un accord qui mettrait fin à leur emploi et les rémunérait pour la durée restante de leur contrat. Le montant offert était similaire à l’accord conclu lors d’une procédure de conciliation par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST) le 22 janvier 2025. Dès le début de la procédure judiciaire entamée par le couple, le MCC a cherché à entamer une médiation avec M. Clarke et Mme Fast soit par l’entremise de la CNESST, soit par un processus alternatif de règlement des différends.

Le MCC conteste les faits et les allégations formulés par M. Clarke et Mme Fast dans les médias.

Le MCC a mis en place des politiques relatives au stress et offre de nombreuses mesures de soutien au personnel lorsqu’il rencontre des difficultés. À plusieurs reprises, le MCC a encouragé M. Clarke et Mme Fast à rechercher un soutien médical et en santé mentale. En outre, pendant plusieurs mois, le personnel des ressources humaines du MCC et les membres de l’équipe d’intervention d’urgence se sont employés à apporter un soutien supplémentaire à M. Clarke et à Mme Fast.

(La pratique du MCC est de ne pas divulguer d’informations confidentielles liées aux dossiers du personnel ou aux problèmes de performance du personnel. Cependant, comme M. Clarke et Mme Fast ont largement diffusé les détails de leur dossier en ligne et dans les médias, le MCC estime qu’il est important de répondre directement à leurs revendications).

Le MCC reconnaît que les travailleurs et leurs familles peuvent subir des niveaux élevés de stress et de traumatisme en raison de leur travail dans des contextes de conflit, de violence ou d’agitation. Dans ces cas-là, le MCC cherche à être généreux dans son soutien.

Lorsque M. Clarke a fait part au MCC de ses inquiétudes concernant sa santé, le MCC l’a incité à consulter un médecin. Lorsque M. Clarke et Mme Fast ont signalé une augmentation du stress, le MCC les a encouragés à plusieurs reprises à rechercher de l’accompagnement professionnel. Lorsque M. Clarke et Mme Fast ont demandé des changements dans leurs cahiers de charges, le MCC était prêt à répondre à ces demandes. Lorsque M. Clarke et Mme Fast ont demandé que des jours supplémentaires de congé pour cause de stress soient ajoutés à leurs vacances aux Pays-Bas, le MCC les leur a accordés. Le MCC a veillé à respecter la loi et à fournir un soutien important.

Enfin, alors que le couple et sa famille se trouvaient aux Pays-Bas, M. Clarke a déclaré que Mme Fast et lui ne seraient pas disposés à s’installer dans n’importe quel pays d’Afrique, y compris dans d’autres pays politiquement stables où une assistance était disponible. À ce moment-là, le

MCC a indiqué que travailler en dehors de leur région n’était pas une option viable pour des représentants du Burkina Faso.

En fin de compte, le MCC a offert un règlement généreux de plus de 150 000 dollars canadiens dans le cadre du plan de séparation pour assister M. Clarke et Mme Fast dans les démarches à prendre vis-à-vis de leur famille, tout en leur laissant le temps de traiter les enjeux les plus pressants.

Le MCC regrette que ses directeurs généraux et le personnel des RH n’aient pas toujours été en mesure de répondre rapidement ou clairement aux questions et aux préoccupations de M. Clarke.

Le MCC n’a à aucun moment cherché à nuire à M. Clarke ou à Mme Fast. En fait, le MCC était très conscient de la situation et suivait de près la crise au Burkina Faso, et ses conséquences pour l’ensemble de l’équipe. Comme tout employeur responsable, le MCC a le devoir d’agir de manière juste et équitable envers tous ses employés.

Lorsque M. Clarke et Mme Fast ont déposé un grief formel en novembre 2023, accusant le MCC d’infractions civiles et criminelles, les conseils d’administration du MCC Canada et du MCC États-Unis ont engagé un enquêteur externe indépendant appelé Veritas Solutions pour examiner l’affaire. Bien que le MCC ait respecté la politique en menant une enquête externe sur la revendication, le rapport de Veritas s’est avéré d’une utilité limitée en raison du refus de M. Clarke et de Mme Fast de coopérer à l’enquête.

Aucune des conclusions n’était liée à un quelconque type de harcèlement sexuel ou à une quelconque forme de harcèlement ou de discrimination fondée sur le sexe ou l’âge; la définition du harcèlement dans les politiques du MCC est nettement plus large que la définition du harcèlement dans la législation canadienne ou américaine.

Les conclusions ont noté l’incapacité du MCC à communiquer de manière claire et opportune, et à traiter et enquêter correctement sur une revendication. En conséquence, sur la base des politiques internes du MCC, l’enquêteur de Veritas a conclu qu’il y avait eu harcèlement. Le rapport d’enquête a également noté que d’autres réclamations y compris des accusations de représailles et de conduite criminelle n’avaient pas de fondement.

Lorsque M. Clarke et Mme Fast ont intenté leur première action en justice contre le MCC, la procédure juridique a empêché le MCC de partager les faits avec l’ensemble de la communauté. À l’époque, le MCC a reconnu qu’il ne pouvait pas réfuter les allégations en raison du litige en cours.

Cependant, en toute bonne foi, le MCC a accordé des entretiens officieux aux médias anabaptistes, Canadian Mennonite et Anabaptist World. Lors de ces entretiens, les directeurs généraux nationaux et les avocats du MCC ont approfondi la question avec les rédacteurs en chef.

Au cours de ces entretiens, le MCC a voulu démontrer qu’il ne cherchait pas à dissimuler des informations. En fait, le MCC cherchait à répondre d’une manière qui respecte la procédure légale et la vie privée des autres membres du personnel du MCC, tout en offrant autant de transparence que possible.

Comme toute organisation, le MCC sera confronté à des conflits sur le lieu de travail. Il y aura des divergences d’opinions lorsque le personnel sera confronté à des situations difficiles et complexes. Toutefois, il est clair que les allégations d’abus systémiques sont fausses.

Le MCC s’engage à recourir à la médiation et à d’autres méthodes de résolution des litiges en cas de conflit et de divergence de points de vue. En outre, l’organisation s’engage à apprendre et à évoluer.

Le MCC a engagé une tierce partie chargée de mettre en place un espace d’écoute sécuritaire et sain, afin d’entendre les personnes ayant soulevé des préoccupations en ligne, ainsi que celles actuellement non représentées dans la conversation. Nous restons également à l’écoute des nombreux membres du personnel du MCC qui ont agi et qui continuent d’agir avec intégrité et compassion.

Dans les semaines à venir, le MCC publiera une monographie documentant les nombreux changements survenus au sein de l’organisation au cours des dix dernières années, alors que la complexité mondiale s’est accrue. Le MCC signalera et reconnaîtra les domaines d’échec, ainsi que les domaines de croissance et de changement.

Notre vision est de voir les communautés du monde entier entretenir de bonnes relations avec Dieu, les uns avec les autres et avec la création. Notre engagement à l’égard de cette vision ne se limite pas à des paroles en l’air. Cette vision reste une vocation élevée, comme une étoile polaire, alors que nous suivons Jésus dans les décennies à venir avec humilité, passion et foi.

Merci à ceux qui prient pour le ministère du MCC et le soutiennent. Ensemble, nous pouvons continuer à servir nos voisins du monde entier, en partageant l’amour et la compassion de Dieu pour tous au nom du Christ.