Le MCC commémore 75 ans de service en Palestine et en Israël
Apporter des secours, rendre témoignage
Ce printemps, alors que Gaza subit des destructions inimaginables et que les Palestiniens célèbrent le 76e anniversaire de ce que l’on appelle en arabe la « Nakba » ou la Catastrophe, nous vous invitons à un voyage photographique qui retrace l’histoire de l’action du MCC dans cette région.
Ces images témoignent d’innombrables vies et expériences. Puissions-nous porter cette histoire et les 75 années de service du MCC dans nos cœurs. Le MCC ne cesse d’œuvrer pour la paix et la justice. Interrogeons-nous : comment ce que nous voyons et apprenons ici nous incite-t-il à prier, à agir, à donner et à servir ?
(Source principale : Alain Epp Weaver et Sonia K. Weaver, Salt and Sign: Mennonite Central Committee in Palestine 1949–1999.)
Au lendemain de la catastrophe
En 1948, environ 750 000 Palestiniens furent chassés ou fuirent leurs maisons dans le cadre du conflit qui a mené à la création de l’État d’Israël. La dépossession massive des Palestiniens de leurs terres à cette époque est connue sous le nom de la « Nakba » en arabe, ou catastrophe.
La société palestinienne fut bouleversée et les deux tiers de la population palestinienne devinrent réfugiés, contraints de fuir vers la bande de Gaza, les rives occidentales et orientales du Jourdain, le Liban et la Syrie.
Le premier travailleur du MCC, Titus Lehman, arriva dans la bande de Gaza en mars 1949 pour occuper le poste d’infirmier en chef dans un hôpital de campagne géré par : American Friends Service Committee. Il explore également de nouvelles possibilités de travail pour le MCC.
En 1950, le MCC avait établi une unité de secours à Jéricho, apportant son aide aux dizaines de milliers de personnes installées dans des camps sur la rive occidentale du Jourdain. Ce faisant, le MCC témoigne des effets dévastateurs d’un déplacement forcé massif.
Waldemar Schroeder, un travailleur du MCC à l’époque, a comparé les réfugiés à l’homme de la parabole du bon Samaritain qui est tombé au milieu de brigands. « L’église chrétienne et le monde devraient être au courant de l’injustice de la situation afin d’activer l’acheminement de secours immédiats en nourriture et en vêtements ».
En parcourant ces photos et ces textes décrivant les souffrances d’il y a 75 ans, Sarah Funkhouser et son mari Seth Malone sont frappés par la ressemblance aux souffrances des familles de Gaza aujourd’hui. Ils sont aujourd’hui représentants du MCC pour la Jordanie, la Palestine et Israël.
Et il ne s’agit pas seulement de Gaza. « De nombreux éléments historiques présentés ici sont toujours d’actualité. Ein el-Sultan est encore un camp de réfugiés. Les déplacements et les morts dus au conflit qui a incité le MCC à venir dans cette région menacent toujours les familles. Le MCC continue de se battre pour donner aux gens plus de moyens de pourvoir à leurs besoins et de bien vivre. Toutefois, si nous ne nous attaquons pas aux causes sous-jacentes du déplacement et de la dépossession, le passé se répète », souligne Sarah.
En réponse à l’afflux de réfugiés entre 1950 et 1966, le MCC distribua 2 390 971 livres de literie, de chaussures et de vêtements, 487 979 livres de nourriture et 43 286 livres de savon et de fournitures médicales en Cisjordanie et sur la rive orientale du Jourdain. La Cisjordanie demeurait sous le contrôle de la Jordanie de 1948 à 1967 et sous l’occupation militaire israélienne depuis lors. À son apogée, le centre de Jéricho distribuait des vêtements à 65 000 réfugiés par an.
Alors que les opérations de secours se poursuivront pendant plus d’une décennie, les bénévoles ont su très tôt qu’il en fallait beaucoup plus.
« Nourrir et habiller ces gens », déplorait en 1951 le coordinateur de la distribution, Irvin Kennell, « c’est comme donner de l’aspirine à quelqu’un qui souffre de l’appendicite ».
« Nourrir et habiller ces gens, c’est comme donner de l’aspirine à quelqu’un qui souffre de l’appendicite ».
Irvin Kennell
coordinateur chargé de la distribution
La cordonnerie, la couture et plus encore
La formation professionnelle et l’acquisition de compétences pratiques constituent des mesures visant à donner aux réfugiés palestiniens une assise économique plus solide.
En effet, le premier programme du MCC à Jéricho, ouvert en novembre 1950, fut une école de cordonnerie abritée sous une tente offerte par les Nations unies (l’ONU). Rapidement, les cours de cordonnerie ont été complétés par une formation professionnelle en menuiserie et en couture de base. Ensuite, le MCC chercha à offrir aux femmes la possibilité de broder des motifs palestiniens traditionnels sur de l’étoffe offerte par le MCC.
En automne 1951, le MCC mit en place un cercle de couture chrétien sur le même modèle que les cercles de couture mennonites au Canada et aux États-Unis. Le cercle réunit des femmes de Jéricho et des camps de réfugiés pour confectionner des robes et des pantalons pour les enfants des écoles publiques de Jéricho, à partir d’étoffes offertes par le MCC.
Touché par les effets de la pauvreté engendrée par la guerre sur les femmes et les enfants, le MCC commença son action auprès des femmes enceintes. Comme déclara Géraldine Ebersole, travailleuse du MCC : « les mères qui vivent sans nourriture adéquate depuis près de quatre ans ne sont pas en mesure de mettre au monde des nouveau-nés, et il n’y a pas assez de nourriture pour les bébés. L’effet sur la prochaine génération s’avérera dramatique. Il faut le voir pour le croire ». Selon Sarah, c’est ce qui « demeure une réalité de nos jours. La citation de Géraldine pourrait très bien s’appliquer aux mères de Gaza aujourd’hui ».
« Les mères qui vivent sans nourriture suffisante depuis près de quatre ans ne sont pas en mesure de mettre au monde de nouveau-nés, et il n’y a pas assez de nourriture pour les bébés. L’effet sur la prochaine génération s’avérera dramatique. Il faut le voir pour le croire ».
Geraldine Ebersole
travailleuse auprès du MCC
En 1951, le MCC lança un cours pour les femmes enceintes à Jéricho ; cela se transforma rapidement en un programme de confection de layettes fournissant un ensemble de vêtements et d’articles tels que du linge de maison pour les enfants en bas âge. Les femmes qui en étaient à leur quatrième mois de grossesse avaient la possibilité de s’y rendre trois fois par semaine pour confectionner des vêtements pour leur bébé à partir d’étoffe fournie par le MCC. Une fois leur travail terminé, les femmes recevaient un paquet de vêtements et d’autres articles en plus des vêtements qu’elles avaient confectionnés elles-mêmes.
Le programme palestinien de travaux d’aiguille ne cessa de croître et de prospérer. À son apogée dans les années 1960, plus de 1 000 femmes des régions de Jéricho et d’Hébron y participaient.
Sophie Farran, qui avait fui Jérusalem pour Jéricho en 1948, fut engagée par le MCC. Tout au long des années 1950, elle contacta les réfugiés palestiniens de Jéricho et des villages environnants, invitant les femmes à réaliser des travaux de broderie susceptibles d’être vendus à l’étranger.
« Les femmes étaient désireuses de travailler. C’était le seul moyen pour elles de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de leur famille »
Sophie Farran
« Les femmes étaient désireuses de travailler. C’était le seul moyen pour elles de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de leur famille », se souvient-elle. Sa maison à Jéricho devint un lieu de rassemblement pour les femmes qui réalisaient des travaux de broderie financés par le MCC.
Cependant, en juin 1967, la guerre éclata entre Israël et l’Égypte, la Jordanie et la Syrie, forçant de nombreux Palestiniens déjà déplacés à fuir à nouveau.
Comme la guerre se rapprochait de Jéricho, Sophie craignait pour la sécurité des nombreuses pièces quasi terminées et prêtes à être vendues au Canada ou aux États-Unis qu’elle avait entreposées. Elle décida de distribuer des travaux d’aiguille aux femmes de son quartier pour qu’elles les finissent et les gardent en lieu sûr. Une fois les routes rouvertes, même celles qui avaient fui ont renvoyé des travaux d’aiguille en indiquant de les remettre à Sophie à Jéricho.
Lors de sa première visite dans les camps de réfugiés en Jordanie, plus tard dans l’année, Sophie raconta : « J’ai trouvé l’une de mes couturières en train d’enseigner la couture ». (Pour en savoir plus sur le programme de travaux d’aiguille qu’on a confié aux femmes du village de Surif en 1979 et qui continue de fonctionner comme une coopérative palestinienne autonome.) Cet article est uniquement en anglais.
Des jardins d’enfants à un collège biblique
Les combats de 1967 et la fuite des résidents vers l’est, de l’autre côté du Jourdain laissèrent presque vides les camps de réfugiés de Jéricho, dans lesquels le MCC avait une implication de premier plan.
Le MCC poursuivit son action en apportant une aide d’urgence dans six nouveaux camps administrés par les Nations unies en Jordanie. Rapidement, le MCC ouvrit et soutint des jardins d’enfants et des centres pour femmes dans les camps.
Depuis les premiers cours de cordonnerie à Jéricho en 1951, le MCC ne cessa de soutenir des initiatives éducatives pour les Palestiniens.
Au cours de ses premières années dans la région, « le MCC était également reconnu au sein de la communauté palestinienne pour son soutien aux écoles chrétiennes palestiniennes qui accueillaient des étudiants chrétiens et musulmans », écrit Sonia K. Weaver dans le livre What is Palestine-Israel? Answers to Common Questions.
Le MCC fonda notamment un orphelinat et une école à Hébron, les deux dirigés par les jumelles Ida et Ada Stoltzfus durant des années. Plus tard, le MCC fonda l’école préparatoire mennonite de Beit Jala, un village situé au sud de Jérusalem.
Au cours de la décennie suivante, un flot régulier de travailleurs du MCC œuvra dans l’école mennonite de Beit Jala ; ils se retrouvèrent confrontés à la réalité de l’occupation israélienne.
Au début des années 1970, lorsque les protestations contre l’occupation gagnèrent les écoles de Cisjordanie, les élèves et le personnel de l’école mennonite ont été battus, détenus et arrêtés par les autorités militaires ; un enseignant a été assassiné en prison.
« La situation en Cisjordanie est aujourd’hui sensiblement la même, voire plus grave, surtout depuis la guerre à Gaza. Dans les environs de la Cisjordanie, on menace fréquemment d’expulser des communautés de leurs terres et d’effectuer des raids nocturnes sur leurs maisons, et beaucoup, y compris des enfants, sont arrêtés et emprisonnés. Après plus de 55 ans, l’occupation militaire israélienne est non seulement profondément ancrée, mais encore plus brutale », déclare Seth Malone.
De plus en plus conscient des violations des droits de l’homme liées à l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, le MCC chercha des moyens pour réagir. Le MCC s’engage à exprimer ses préoccupations et ses doléances aux autorités de la région et à partager ses expériences avec les Eglises des États-Unis et du Canada, ainsi que les gouvernements américain et canadien. Le MCC commença également à organiser des voyages d’étude pour les mennonites de tous horizons, afin de leur permettre de visiter et d’écouter les Palestiniens et les Israéliens à propos des réalités de l’occupation.
Au fil des ans, le MCC poursuivit ces tournées d’apprentissage ; son but était de sensibiliser les chrétiens aux États-Unis et au Canada, et de fournir des récits de première main provenant de partenaires et de travailleurs du MCC aux gouvernements américain et canadien. Lisez une réflexion de Saulo Padilla, coordinateur de la sensibilisation à la migration pour les ministères nationaux de Paix et Justice du MCC, É.-U. Il explique comment, lors d’une tournée en 2017, il a été frappé par la complexité des histoires qu’il a entendues de la part de Palestiniens et d’Israéliens ; ce qu’il a appris de leur humanité commune a façonné son point de vue.
En 1976, le MCC transféra la responsabilité administrative de l’école à une organisation chrétienne palestinienne locale, la Société caritative arabe, ce qui a entraîné un changement de nom : l’école secondaire Hope. L’école Hope se porte bien à l’heure actuelle.
À la fin des années 1970, Bishara Awad, travailleur du MCC, en collaboration avec d’autres responsables chrétiens palestiniens, créa le Bethlehem Bible College (collège biblique de Bethléem). Le MCC fournit du personnel et des fonds pendant des années pour l’aider à se développer. Depuis plus de quarante ans, le Bethlehem Bible College offre une formation biblique et théologique aux chrétiens palestiniens à travers le prisme de la voie de l’amour et de la non-violence prônée par Jésus.
Parallèlement à son action en matière d’éducation, dans les années 1970 le MCC créa une unité agricole ; cette unité était axée sur le travail rural afin de développer les ressources en terre et en eau, d’accroître la production alimentaire et d’augmenter les revenus et l’autosuffisance des communautés agricoles.
Développer les initiatives et les partenariats
Ces activités reflètent les objectifs des actions agricoles du MCC dans toutes les régions du monde, mais le programme a été confronté aux défis propres à l’occupation israélienne. Ces défis comprennent : la politique israélienne de confiscation des terres palestiniennes pour la construction de colonies ; le refus du gouvernement militaire d’accorder aux agriculteurs palestiniens des permis de forage de nouveaux puits et les obstacles auxquels se heurtent les Palestiniens qui exportent des produits de Cisjordanie ou de la bande de Gaza.
Comme les terres cultivables étaient moins sujettes à la confiscation que les terres non cultivables, à partir de 1976, le MCC aida les agriculteurs. Il les aida à préparer leurs terres et distribua des milliers de semis à des familles d’agriculteurs dans les districts de Ramallah, Bethléem et Hébron et en Cisjordanie.
Ce travail se poursuivit dans les années 1980 et 1990, alors que le MCC cultivait des partenariats avec des organisations locales. À cette époque, le MCC fournit un financement initial à ce qui allait devenir un partenaire de longue date, l’Institut de recherche appliquée à Jérusalem (ARIJ), qui se concentre sur le développement agricole durable en Cisjordanie.
Depuis 40 ans le MCC et l’ARIJ collaborent afin de fournir aux communautés rurales de Cisjordanie les outils et les ressources nécessaires pour assurer leur subsistance et rester sur leurs terres ; ceci face aux restrictions israéliennes sur l’eau et aux confiscations de terres.
Alors que le MCC se concentrait davantage sur les partenariats locaux et le développement, les besoins en matière d’aide d’urgence persistaient. C’est à Gaza que cette réalité se manifeste le plus.
Dans la bande de Gaza
Dans les années 1990, la MCC commença à recentrer son travail sur la bande de Gaza.
Alain Epp Weaver et Sonia Weaver, travailleurs du MCC, se rendirent à Gaza en 1995 pour explorer les possibilités de partenariat. « C’était une période d’optimisme ; les accords de paix d’Oslo entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) avaient conduit à la création de l’Autorité palestinienne dans des régions des territoires palestiniens occupés, y compris des zones de la bande de Gaza », écrit-il. Cependant en 1999, lorsqu’ils revinrent pour une année supplémentaire, le nombre de Palestiniens autorisés à sortir de Gaza avait considérablement diminué et le blocus économique d’Israël sur Gaza commençait à prendre forme.
Alors que les perspectives économiques devenaient de plus en plus sombres, le MCC ne cessa de soutenir des organisations palestiniennes telles que l’Association culture et libre pensée (CFTA) à Khan Younis et le Conseil des églises du Proche-Orient dans la ville de Gaza.
Depuis des années, le centre Shoroq wa-Amal (Centre soleil et espoir) de le CFTA, partenaire du MCC, offre un camp d’été et un programme « d’enfant à enfant » aux enfants du camp de réfugiés de Khan Younis à Gaza. Ils offrent à la fois un espace épanouissant où ils peuvent s’exprimer de manière saine et une formation au leadership.
Avec l’éclatement de la violence actuelle, le CFTA transforma ses centres en espaces où les gens peuvent se réfugier. Aujourd’hui, après des mois sans cessez-le-feu, les centres du CFTA ont été endommagés ou détruits et certains membres de son personnel tués.
Un autre partenaire du MCC, le Conseil des Églises du Proche-Orient (NECC), propose une formation professionnelle et la possibilité d’apprendre un métier à des jeunes. En menant des programmes dans des domaines allant de la menuiserie et la couture à la réparation électrique, le NECC donne aux étudiants les compétences nécessaires pour gagner un revenu. Il s’agit d’un besoin crucial dans la bande de Gaza où le chômage et les troubles économiques ont monté en flèche en raison du blocus israélien. Ce blocus limite sévèrement la circulation des biens et des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de la bande de Gaza.
Participer au programme de formation était un moyen d’améliorer considérablement ses perspectives économiques. Sur les 29 postes annoncés en 2022 par la principale compagnie d’électricité de Gaza, 22 ont été pourvus par des diplômés du cours de formation du NECC. Aujourd’hui, bien sûr, aucun cours ne peut avoir lieu. En effet, le bâtiment de formation du NECC au nord de Gaza a été détruit par les bombardements israéliens en octobre 2023.
Un autre partenaire du MCC à Gaza est le Forum de développement Al-Najd. Depuis 2008, le MCC s’associa à Al-Najd pour s’occuper à la fois de l’aide d’urgence et du développement à Gaza. Pendant de nombreuses années, le MCC finança un programme de sécurité alimentaire axé sur l’élevage de lapins. Bien que ce programme ait réussi dans une certaine mesure à apporter une alimentation stable et un revenu aux familles, de nombreux lapins mouraient de choc ou étaient tués en raison des campagnes de bombardement israélien successives sur Gaza.
En réponse aux bombardements, le MCC s’associera également à al-Najd pour la distribution de secours d’urgence et la réparation des maisons endommagées. Après d’importantes attaques militaires israéliennes en 2014 et 2021, al-Najd œuvra à la réhabilitation de dizaines de maisons dans la zone nord de Gaza ; cette action permit de fournir un abri aux familles vulnérables, en particulier pendant les mois d’hiver. Cependant, de nombreuses maisons, sinon toutes, ont été détruites au cours de la guerre actuelle.
Tout au long de la présence du MCC à Gaza, les efforts de développement à long terme, qu’il s’agisse d’éducation, de sécurité alimentaire ou de leadership, cédèrent la place à l’aide d’urgence. Au lieu d’envisager la manière dont les familles pourront s’épanouir à l’avenir, les réponses se concentrent sur ce qui est nécessaire pour survivre dans l’immédiat.
Depuis le début de la guerre, le MCC s’associa à al-Najd. Parmi ses nombreuses interventions d’urgence, al-Najd achemina de la nourriture à Gaza afin de la distribuer aux familles vulnérables menacées de famine. Découvrez davantage sur ce projet de sécurité alimentaire à grande échelle. (Cet article existe uniquement en anglais.)
La consolidation de la paix et la Nakba en cours
Parallèlement à son travail d’aide et de développement, le programme du MCC pour la Palestine et Israël accorda la priorité à la consolidation de la paix. Au fur et à mesure que ce travail de consolidation de la paix se développa, le MCC s’associa à des organisations palestiniennes et israéliennes engagées à améliorer l’avenir de tous ceux qui vivent sur le territoire.
L’un des partenaires israéliens du MCC, nommé Zochrot [se souvenir], travaille à éduquer la société israélienne sur la Nakba, passée et présente. Il organise des visites dans des lieux tels que Canada Park, construit sur les terres de villages palestiniens de Cisjordanie démolis par les forces israéliennes lors de la guerre de 1967. L’œuvre de Zochrot est essentielle. Elle consiste à affirmer qu’une paix ancrée dans la justice est le seul moyen de construire un avenir de dignité et de sécurité pour tous ceux qui vivent sur cette terre. Voir le message vidéo de décembre 2023 sur la crise à Gaza de Rachel Beitarie, directrice actuelle de Zochrot.
La campagne de bombardement incessant d’Israël sur Gaza depuis octobre 2023 force les Palestiniens à fuir sans aucune garantie de sécurité ou même de retour. Les partenaires du MCC ont été confrontés à la mort et au déplacement encore et toujours, tout en s’efforçant de répondre aux besoins des plus vulnérables. Sur les 2,2 millions de Palestiniens de Gaza, 1,7 million a été déplacé de force. Aujourd’hui, l’invasion militaire israélienne de la ville méridionale de Rafah contraint des centaines de milliers de personnes à fuir pour leur vie à nouveau. Des organisations comme Zochrot nous rappellent que les événements d’aujourd’hui s’inscrivent dans la suite d’une longue histoire qui a commencé avec la Nakba.
En réfléchissant à cette histoire et au rôle que le MCC y a joué, nous restons attachés à la vision de communautés partout dans le monde en bonne relation avec Dieu, les uns avec les autres et avec la création. Face à la violence actuelle, aujourd’hui plus que jamais, le MCC envisage de poursuivre son œuvre vers un avenir empreint de sécurité, de dignité et de paix pour tous ceux qui vivent sur la terre.
Ce que vous pouvez faire
Vous aimeriez savoir que faire face à ces crises à répétitions?
Les chrétiens palestiniens demandent aux chrétiens des États-Unis et du Canada de se souvenir de la population de Gaza et de faire connaître sa souffrance.
Les partenaires du MCC à Gaza ne cessent de répondre aux besoins urgents autour d’eux au cœur du danger, du déplacement et de la famine. Donnez maintenant pour répondre aux besoins urgents.
En tant que personnes de foi, nous savons que, bien que nous soyons appelés à nous préoccuper des autres et à agir, c’est Dieu qui prend en charge les besoins du monde et de l’avenir, pas nous. Prions pour les Palestiniens et les Israéliens. Priez pour la paix, la sécurité et l’espoir des familles qui vivent en absence de paix, de sécurité et d’espoir.
Lisez une réflexion d’Alain Epp Weaver : Gaza, catastrophe and 75 years of Mennonite witness in Palestine and Israel [uniquement en anglais].
En savoir plus sur la réponse du MCC à Gaza.
Consultez les questions fréquemment posées sur le MCC, la Palestine et Israël.
Le texte qui accompagne ces photos est principalement tiré du livre : Salt & Sign : Mennonite Central Committee in Palestine, 1949-1999 d’Alain Epp Weaver et Sonia K. Weaver. Alain Epp Weaver a beaucoup écrit sur la Palestine et Israël, y compris son récent livre : Inhabiting the Land: Thinking Theologically about the Palestinian-Israeli Conflict.
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