Une réflexion mère-fille sur des parcours IVEP transformateurs
Témoignages d’anciens participants à l’IVEP

Note de la rédaction : Nous espérons que vous apprécierez ces réflexions de Monika (Penner) Pauls, qui a participé à l’IVEP en 1988-1989, ainsi que de sa fille Maren Pauls, qui a été en IVEP en 2022-2023. Photo en haut : Monika (Penner) Pauls (à gauche) vit à Colônia Witmarsum, au Brésil, et Maren Pauls habite à Curitiba, au Brésil. Photo : Maren Pauls
Monika : Je n’avais jamais imaginé, avant de participer à l’IVEP, toutes les expériences que j’allais vivre et tous les souvenirs incroyables que je garderais en mémoire pendant des années!
J’avais beaucoup d’idées préconçues en tête, autant sur la culture des États-Unis que sur celle d’autres pays. Ces idées se sont avérées fausses une fois que j’ai eu la chance de participer à l’IVEP, de vivre et d’apprendre auprès des personnes qui m’entouraient durant mon stage, que ce soit des Américains ou mes collègues stagiaires venus de partout dans le monde. Je pense que c’est l’une des principales leçons que j’ai apprises : savoir naviguer dans les relations interculturelles et nouer des amitiés durables! C’est une belle chose de penser que mon stage s’est terminé il y a plus de 30 ans, et que je reste encore en contact avec des amis rencontrés cette année-là, et que j’ai même eu l’occasion de voyager pour en revoir quelques-uns, en famille.

Le plus grand défi auquel j’ai fait face au début de mon stage a été d’essayer de comprendre les subtilités de la culture, de saisir les règles non écrites d’une communauté et de pouvoir aussi m’y adapter. Avoir des amis et des personnes qui m’ont aidée à cela, ou qui traversaient la même expérience, m’a beaucoup aidée!
Les choses les plus importantes qui m’ont donné envie d’encourager Maren à participer à l’IVEP sont les fruits de ma propre expérience. J’espérais qu’elle puisse vivre la même expérience : découvrir de nouveaux endroits, voir des choses différentes, rencontrer davantage de personnes et apprendre à mieux se connaître elle-même ainsi que le monde.
Maren: En grandissant, ma mère avait un panneau de photos de son année IVEP montrant les personnes qu’elle avait rencontrées et les endroits qu’elle avait visités. Ça m’a toujours fascinée. Nous vivions dans une colonie mennonite au Brésil, où la plupart de nos interactions se faisaient avec deux cultures principales, les Mennonites et les Brésiliens. C’est donc l’aspect interculturel du programme qui a attiré mon attention et m’a captivée. J’aimais aussi quand elle partageait des cantiques de son église aux États-Unis et les activités culturelles auxquelles elle avait participé pendant son séjour là-bas.
Elle m’a dit plusieurs fois au fil des années que je pouvais le faire aussi, une fois que je serais assez vieille et si je sentais que c’était la volonté de Dieu. Au début, l’idée de rester loin de la maison et de ma famille aussi longtemps me faisait peur. Cependant, elle s’est assurée de me faire comprendre que cette peur était normale, mais que je ne devais pas la laisser m’arrêter, surtout si c’était la volonté de Dieu. Il m’accompagnerait partout où j’irai.

Le fait que ma mère m’ait motivée à participer et qu’elle ait parlé avec passion des choses qu’elle a apprises et vécues durant son stage m’a fait réaliser qu’il devait y avoir quelque chose de précieux à laisser tout ce que l’on connaît derrière soi pour vivre une expérience complètement nouvelle!

Arvid Penner (Paraguay), Monika Penner (Brésil), Hiroshi Takeda (Japon), Amalia Penner (Brésil), Susanne Binkele (Allemagne) et Lukas Dill (Suisse) ont visité Washington, D.C., lors de la conférence de fin d’année de l’IVEP en juillet 1989. Image gracieusement fournie par Monika Penner

Monika and Maren: Ça a été amusant de chercher des points en commun entre nos deux expériences. Ce que nous avons aimé, c’est de parler des endroits que nous avons tous les deux visités et des personnes que nous avons toutes les deux rencontrées. Faire partie de l’IVEP fait réaliser à quel point le monde mennonite est petit, même à travers tant de pays différents. Nous avons toutes les deux aussi travaillé avec des enfants pendant notre stage ! Mais alors que moi (Maren) suis restée à la même école et au même poste pendant tout mon stage, ma mère a eu deux postes différents, chacun durant la moitié de son stage. Et comme nous travaillons toutes les deux dans le domaine de l’éducation au Brésil, il a été intéressant de comparer comment les systèmes éducatifs fonctionnent différemment dans chacun de nos pays, et comment nous pouvions apprendre l’une de l’autre. La chose principale sur laquelle nous sommes d’accord toutes les deux, c’est que l’IVEP change la vie !